Vos hôtes

Vos hôtes

Vincent & Richard

Vincent et Richard vous accueillent toute l'année au Domaine de la Bélonie.

Vincent, le propriétaire, est ingénieur environnement, et Richard, son père, est agriculteur retraité. Vincent vous présente l'histoire du domaine et les étapes sa restauration.

 

Une histoire de famille

Le Domaine de la Bélonie était jusqu'en 2009 complètement en ruine. La propriété a appartenu à mes grands-parents, puis à mon père qui vivaient dans une ferme à proximité. La maison servait de hangar agricole et le parc était utilisé comme pacage pour les brebis.

Mon rêve d’enfant était de restaurer ce domaine. C'était un formidable terrain de jeu lorsque lorsque j'étais enfant. Ce rêve m’a donné l’envie et la force de poursuivre mes études dans le but de pouvoir exercer un métier qui me permettrait d'entreprendre cette restauration colossale.

L'Histoire du Domaine

La maison a été construite aux alentours de 1650, sous Louis XIV. A cette époque la province était relativement pauvre, et n’appartenait pas encore au Royaume de France. Le Domaine dépendait alors de la vicomté de Turenne. C’était une maison forte, aux ouvertures défensives très étroites, dont on voit encore des traces sur la façade.

La maison a été agrandie et modifiée à plusieurs reprises.

En 1721, six ans après l’avènement de Louis XV, la grande cheminée, « le cantou », avec sa pierre monumentale a été installée en remplacement d’une cheminée plus modeste, dans ce qui était la pièce unique de la maison. La famille qui y vivait à cette époque cultivait la vigne, le noix, la truffe, et élevait quelques animaux, cochons, poules, moutons, vaches.

En 1778, sous Louis XVI, peu avant la révolution française, et 2 ans après la proclamation d’indépendance des Etats-Unis, la famille Duverger propriétaire de la ferme surelève la bâtisse d’un mètre pour permettre la création d’un grand grenier de stockage agricole. La maison est également agrandie à L'ouest et une deuxième cheminée est crée.

En 1839, une nouvelle aile est construite, sur trois niveaux, pour accueillir une cave, deux grandes chambres et un second grenier. La famille s’est enrichie grâce à la culture de la truffe et aux vignes.Louis-Philippe est roi de France depuis 9 ans. C’est l’époque de Jacquou le Croquant.

 

A cette époque la pièce principale est alors coupée en 4 : la cuisine autour du cantou, où s’affaire le personnel, deux pièces de plus petites et un salon avec la cheminée typiquement néoclassique. Le Périgord est alors relativement prospère.

Mais à la fin du XIXème, le phyloxera détruit toutes les vignes et plonge la région dans la misère et l’oubli….Depuis les années 1950, la maison était utilisée comme bâtiment agricole (séchoir à tabac).

L’électricité n’est arrivée que dans les années 50, l’eau courante au début des années 70, et le téléphone en 1976 !

Ce n’est qu’à la fin des années 70 que la région, tenue à l’écart de la révolution industrielle a été redécouverte et a pu s'ouvrir au tourisme grâce à ses trésors naturels (Padirac, vallée de la Dordogne ou de ses petits villages médiévaux admirablement conservés)

 

"J'ai commencé à aménager le parc et à vider la maison à l'âge de 15 ans, et j'ai muri le projet avant de pouvoir entamer les travaux de restauration dès mes 30 ans"

La restauration de la maison et des dépendances s’effectua pendant trois ans. J’y ai consacré toutes mes vacances et de très nombreux week-ends. Le gîte a ouvert ses portes en 2009.

Mes parents, qui m'ont beaucoup aidé dans ce projet  s’occupent avec une grande attention du gîte au quotidien. Mon père vit dans la ferme d’à coté et se consacre au jardin et à l’accueil. Ma mère, qui vit à trente kilomètres, s’occupe du ménage et du linge (vous remarquerez la répartition très traditionnelle des tâches !). Je m’occupe des travaux annexes et de la promotion de l’hébergement (site internet, réseaux sociaux…).

Parallèlement à cette activité, je travaille depuis plusieurs années à l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement en Seine-Saint-Denis et à Paris. C’est un métier très prenant et je partage ma vie entre le Lot et la région parisienne.

Ce gîte c’est un peu notre petite entreprise familiale !

Les grandes étapes

de mon projet

Mes grands-parents avaient acheté le Domaine de la Bélonie en 1950 pour agrandir leurs terres, la maison était déjà en ruine à cette époque.

Mon père m’a donné le domaine quand il a cessé son exploitation, en 2006.
N’ayant pas de moyens financiers suffisants pour restaurer ce patrimoine, il fallait trouver un modèle économique.
Des discussions entre amis et des recherches sur internet m’ont convaincu que la formule en gîte était un bon moyen d’obtenir des revenus pour couvrir au moins partiellement les frais d’emprunt et les coûts de fonctionnement.

L'activité de gîte ne permet pas de produire un bénéfice mais permet de sauvegarder et faire vivre un patrimoine rural et familial auquel je tiens beaucoup.

Les moyens mis en place

pour concrétiser mon projet

J’ai été aidé dans mes démarches par de nombreux organismes que je peux encore une fois remercier.

Les Gîtes de France du Lot m'ont aidé à définir le projet, m'ont donné des conseils et m'ont permis d'obtenir une subvention de 30 000€ de la région Midi-Pyrénées.
Le Conseil Départemental du Lot qui m’a aidé à restaurer la toiture en lauze d’une grangette avec une subvention de 7 000€. La restauration du domaine aura couté prés de 300 000€

La Fondation du Patrimoine m’a accompagné pour la restauration des granges.

Maisons Paysannes de France et le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) du Lot m'ont donné de très nombreux conseils tout au long du projet pour respecter l’architecture traditionnelle et éviter de faire des erreurs irréversibles.

Mon architecte, qui a su coordonner des artisans de grande qualité et mettre en oeuvre le projet.

Le budget a été bouclé grâce à mon épargne et un emprunt. Mes parents m’ont aidé sur de nombreux travaux (peintures, joints, aménagement du jardin, décoration, ameublement…) et je tiens à les remercier chaleureusement

Le principe était de rénover le bâtiment de manière écologique et éthique : faire travailler des artisans locaux avec un maximum de produits locaux (bois, chaux, chanvre), un recyclage des déchets du chantier, une très bonne isolation en ouate de cellulose (papier recyclé) et chanvre, un chauffage économique….

Un engagement écologique

Mon métier m’a amené à travailler au quotidien sur le développement durable et la protection de l’environnement.
J’ai pu mettre en place des actions sur mes différentes  postes comme dans le jardin du domaine : aucun pesticide utilisé, paillage des arbustes et économies d’eau, recyclage des tontes, plantation d’arbres fruitiers bio, compostage des déchets alimentaires et de jardin, fauchage tardif pour favoriser la biodiversité…

Passionné de jardinage et d'environnement, j’essaie de transmettre ce plaisir à mes hôtes en leur créant un environnement agréable.

 

C'est un vrai bonheur de faire découvrir notre région, de partager ce projet de restauration familiale et écologique, et de transmettre des valeurs de respect de l’environnement.

Certains hôtes reviennent chaque année et c’est formidable de voir qu’ils considèrent cette demeure comme leur maison de campagne.
Discuter avec des vacanciers qui viennent de Belgique, d’Allemagne, d’Espagne, des Etats-Unis, de toutes les régions de la France, c’est très enrichissant et passionnant…